Au nom d’une race

Description

« Eh oui, seulement même une personne dont l’apparence est blanche et qui est tenue pour blanche ne sera pas classée comme telle si l’un de ses parents naturels a été classé comme membre d’une autre race. Une personne de couleur est une personne qui n’est ni une personne blanche, ni une personne noire, art. 14 et 15. Une personne noire est une personne qui est membre de l’une des races quelconques ou tribus indigènes de l’Afrique ou qui est généralement tenue pour telle. C’est un nègre, c’est un Bantou. Art. 4 et 5. Tu ne le savais donc pas ? C’est pourquoi tu te promenais ici en zone blanche, toi, un sale nègre ! Voleur, violeur terroriste, je t’arrête, je t’assomme ! »

Eh oui ! Vous ne vous trompez pas ! Le décor est bel et bien celui de l’Afrique du sud ségrégationniste des années quatre-vingt. Une Afrique du Sud encore raciste, marquée par la supériorité ostensible du Blanc sur le « Nègre ». Après la victoire sur l’apartheid dans le pays de Mandela, peut-on en dire autant des turpitudes des Noirs dans le monde d’aujourd’hui ? Au regard de l’escalade de violences déshumanisante, du racisme, des discriminations et des exclusions de toute nature envers les Noirs aux USA, au Brésil, en Europe, en Asie et parfois même en Afrique, on est en droit de s’inquiéter. Depuis les guerres opportunistes fomentées en terre africaine par l’Occident afin de contrôler et d’exploiter les énormes richesses, jusqu’à l’esclavage noir dans le Maghreb, la question de la dignité de l’homme noir garde encore toute sa pertinence et son actualité en ce 21ème siècle.
Au nom d’une race est un texte fort et hautement didactique, dans lequel l’auteur enchevêtre ingénieusement la poésie, le conte et le drame dans un style riche et très original donnant naissance à une esthétique dramaturgique nouvelle : le conte théâtral.