Skip to content Skip to footer

NOUS NE SOMMES QUAND MÊME PAS DES MOUTONS ! Quand les Anciens parlent…

9.9010.90

 « C’est sûr que les Allemands ont fait aussi leur magie. Ils se sont préparés de façon spirituelle […] Goni Wadaï et Chrissam devaient se rencontrer dans un village nommé Guebaké. Avant d’aller à la rencontre avec le Blanc, il a dit à la population : « Maintenant, je suis devenu visible. Je ne peux plus me cacher. Que tous ceux qui viennent avec moi ne disent pas que c’est moi qui les ai tués […]

Informations complémentaires

Auteurs

Kum’a Ndumbe III

Éditeur

Éditions AfricAvenir

Année de publication

2020

Langues

French

Nombre de pages

59

ISBN

978-9956-693-55-9

Format

Online Book, Paper Book, Audio Book

UGS : ND Catégorie : Product ID: 19646

Description

 « C’est sûr que les Allemands ont fait aussi leur magie. Ils se sont préparés de façon spirituelle […] Goni Wadaï et Chrissam devaient se rencontrer dans un village nommé Guebaké. Avant d’aller à la rencontre avec le Blanc, il a dit à la population : « Maintenant, je suis devenu visible. Je ne peux plus me cacher. Que tous ceux qui viennent avec moi ne disent pas que c’est moi qui les ai tués […] La rencontre où je vais, je vais être tué » […] Il a sans doute vu ça dans un rêve. C’était sans doute son destin. Il ne pouvait plus reculer. Il devait mourir en héro. Il est arrivé au lieu-dit avec environ 1000 personnes. Goni est arrivé avec des chevaux, des drapeaux blancs, en priant et en récitant des chants de guerre. Ça faisait du bruit et de la poussière. Les Allemands les ont vus de loin. Ils ont décidé de ne pas les affronter, mais de les contourner, d’arriver par derrière. De ne pas les affronter de face. […] Donc les Blancs ont certainement fait leur magie. Quand ceux de devant se sont retournés vers l’arrière, ceux de devant ont commencé à tirer. C’est à ce moment qu’on a tué Goni Wadaï et qu’on lui a coupé la tête. Comme les Allemands ont gagné contre Goni Wadaï, ils ont réuni tous ceux qui étaient avec Goni Wadaï et les ont tués un à un. Pour les tuer, ils les ont mis contre les arbres, comme des poteaux. Ils ont passé toute la journée à faire ça du matin jusqu’à peut-être 13 heures. Ils ont fait toute la matinée. […] Un lamido, Bascheo, a dit au lamido de Garoua : « Je ne comprends pas la logique de tes gens. Ils ont gagné la guerre, mais ils continuent à exécuter les gens. Alors je crois que le vainqueur n’a pas besoin de ça. Il n’a pas besoin de rancune. Depuis le matin, ils ne font qu’exécuter les gens. On est là en train de regarder. Est-ce que nous sommes des moutons ? »
Encore d’autres révélations surprenantes ! Deux haut dignitaires foulbés s’acquittent de leur devoir de mémoire et nous mettent sur les traces de la présence coloniale allemande au Cameroun septentrional. Interviewés le 17 juillet 1984, Modibo Bassoro et El Hadj Djaouro Bello Mbouli dans leur fufuldé natal, nous livrent des informations inédites qui font de cette monographie un véritable creuset de données primaires qui vient enrichir les maigres sources orales sur l’histoire coloniale des sociétés du Grand Nord. Découvrez leur témoignage extraordinaire sur cette époque mouvementée de l’histoire camerounaise.

Avis

Il n’y a pas encore d’avis.

Soyez le premier à laisser votre avis sur “NOUS NE SOMMES QUAND MÊME PAS DES MOUTONS ! Quand les Anciens parlent…”

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *