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SI TU M’EMBÊTES, TU MEURS ! C’EST LE GOUVERNEMENT QUI M’A ENVOYÉ ! Quand les Anciens parlent…

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« Je vais vous faire connaitre l’inimitié… qui existe entre les catholiques et la Chefferie Foto. Parce que quand on pendait le chef (de Foto) … on a envoyé le prêtre venir le voir… pour le baptiser. Il (le chef) a dit : « Pourquoi me baptiser ? » Il (le prêtre) dit : « Quand on vous baptise, vous allez aller au ciel ». (Et le chef de répondre) : « Est-ce que je vous… je leur ai dit que cette terre ne me plait pas ? » « (Rires) Ehéhé Ehé héhé. Pourquoi ils veulent que j’aille au ciel ? Moi je voudrais rester ici sur cette terre. Si… s’il m’aime (tant), il n’a qu’à prier son ami, son frère (l’administrateur) de me laisser, (afin) que je reste ici. Il a refusé son baptême ».

Informations complémentaires

Auteurs

Kum’a Ndumbe III (Dir.)

Éditeur

Éditions AfricAvenir

Année de publication

2018

Langues

French, Yemba

Nombre de pages

299

ISBN

978-9956-693-53-5

Format

Online Book, Paper Book, Audio Book

UGS : ND Catégories : , Product ID: 19684

Description

« Je vais vous faire connaitre l’inimitié… qui existe entre les catholiques et la Chefferie Foto. Parce que quand on pendait le chef (de Foto) … on a envoyé le prêtre venir le voir… pour le baptiser. Il (le chef) a dit : « Pourquoi me baptiser ? » Il (le prêtre) dit : « Quand on vous baptise, vous allez aller au ciel ». (Et le chef de répondre) : « Est-ce que je vous… je leur ai dit que cette terre ne me plait pas ? » « (Rires) Ehéhé Ehé héhé. Pourquoi ils veulent que j’aille au ciel ? Moi je voudrais rester ici sur cette terre. Si… s’il m’aime (tant), il n’a qu’à prier son ami, son frère (l’administrateur) de me laisser, (afin) que je reste ici. Il a refusé son baptême ».

Aujourd’hui, bien d’années sont passées et l’on a presque oublié ! Oublié ces voix qui ont souffert dans la froideur du silence, ces voix qui n’ont pu dire elles-mêmes leur malheur, ces voix que l’on croyait évanouies dans les méandres du temps. Pour la première fois, elles bravent les âges, et viennent ébranler nos certitudes d’école sur le passé colonial allemand au Cameroun.

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